Musiques populaires underground et représentations du politique (Jean-Marie Seca, Juin 2007)
Au premier juin 2007, est sorti l'ouvrage, sous la direction de Jean-Marie Seca (éd), Musique populaires underground et représentations du politique, Cortil-Wodon, Intercommunication/EME.
Lien : http://www.intercommunications.be/index.php?fuseaction=librairie.dsp_book&book_id=45672
La genèse des représentations de la cité est au centre de ce livre. Les arts et leurs pratiques en constituent la clé d’entrée et de sortie. Parce que les sociétés ont du mal à visionner la complexité et le sens de leur devenir, les formes musicales tentent d’en faire entendre les lignes de fuites possibles. Les esthétiques, ici traitées, émanent des foules groupées dans les marges, les périphéries, les sous-sols, les entrepôts, les forêts, les villages, le désert, la brousse, les criques, les ombres rassurantes des grands arbres, les terrains vagues, les marais, la zone, les boites, les cafés, les bouges, les guinguettes, les caves, les clubs, les discothèques, les salons plus ou moins mondains, les usines à distraire, les pourtours des institutions, les capil-larités d’internet et les interstices de l’officiel. Elles mobi-lisent notre attention parce qu’elles proposent, malgré tout, une voie à suivre, dans le silence anomique du pré-sent. Heurts entre un avant et un après, dans un instant qui dure, ces genres cristallisent des désirs d’emprise sur les masses, des conversions et des émergences minoritai-res, des conformismes ou des normalisations et des éla-borations entre pairs (plans, collaboration, improvisa-tions).